NB : François Bazzoli, historien de l’art contemporain, m’a beaucoup aidé dans la préparation des cours devant les étudiants qui sont ici schématiquement retracés. Il m’a également transmis quelques photographies rares. Je l’en remercie vivement.
Ronan Kerdreux
>> lien vers l’article muséographie
>> lien vers les contextes, définition du musée
>> lien vers les acteurs institutionnels du musée
Le Mouseîon d’Alexandrie (280 av. J.-C.)
Le mot musée vient du grec museion, « temple consacré aux Muses » (divinités des arts).
Le Muséion était à l’origine un sanctuaire, considéré comme une des deux retraites des muses (avec le Mont Parnasse). Il était bâti sur le Mont Hélicon, près de la cité de Thespies.
Premier « musée » construit à Alexandrie par Ptolémée Ier Sôter (grec-successeur d’Alexandre le Grand, fondateur d’Alexandrie). C’est un sanctuaire et un foyer de recherches comprenant une grande salle de colloques, des portiques, et un cénacle pour les repas. Y est installée la première collection d’œuvres d’art.
Du IIIe au Ier siècle av. J.-C., il héberge surtout un collège d’érudits, pensionnés par le mécénat royal pour se consacrer à l’étude. Les savants qui le fréquentent (philosophes péripatéticiens, philologues, mathématiciens, astronomes, géographes, poètes) peuvent utiliser une bibliothèque (la fameuse Bibliothèque d’Alexandrie, sans doute même bâtiment), ainsi que les jardins botaniques et zoologiques, l’observatoire astronomique ou le laboratoire d’anatomie. Avec l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie, le monument museion disparaît.
A ce propos, les avis divergent (pour le profane que je suis) sur la date et l’auteur de cette destruction (guerre entre César et Pompée -env. 50 av. J.-C.- ; massacres par l’empereur Caracalla, 215 ; conflit entre Aurélien et Zénobie de Palmyre (IIIe siècle) ; conflits entre paganisme et christianisme (IVe/Ve siècles) ; conquête arabe (642) ; séismes et raz-de-marées entre 115 et 630…).
Nb : philosophes péripatéticiens : école philosophique fondée par Aristote en -335 à Athènes. Son nom vient du grec ancien peripatetikós (περιπατητικός, « qui aime se promener »), Aristote enseignant à des élèves en marchant.
La bibliothèque d’Alexandrie avait une technique tout à fait originale pour augmenter son fond d’ouvrages : chaque navire qui faisait halte au port d’Alexandrie devait déclarer les livres présents dans sa cargaison. Une copie en était faite, redonnée au navire et l’original était versé dans le fond de la bibliothèque. Ce système, appelé le « fonds des navires », peut être considéré comme un ancêtre du dépôt légal, intervention publique systématique et reconnaissance du livre comme patrimoine commun.
Les cabinets de curiosité (studiolo en italien, Wunderkammer en allemand)
Les cabinets de curiosités étaient des pièces, parfois des meubles, propriétés de riches particuliers, où étaient entreposés et exposés des « choses rares, nouvelles, singulières ». L’objectif était de faire découvrir le monde, de mieux le comprendre, ou de confirmer des croyances de l’époque (on pouvait y voir des restes d’animaux mythiques, des cornes de licorne…)
Bien que souvent objets d’autopromotion pour leur propriétaire et malgré la présences d’objets « fantastiques », les cabinets de curiosités marquèrent une étape vers une appréhension plus scientifique du monde. Apparus à la Renaissance en Europe, leurs collections, généralement ouvertes à la visite, formèrent par la suite le noyau des musées, muséums et jardins botaniques.
Voir le site Curiositas https://curiositas.org/
NB : la Renaissance est une période (XIV°, XV° et XVI° siècles) de redécouverte de la littérature, de la philosophie et des sciences de l’Antiquité, qui a pour point de départ Florence en Italie.
On parle de Pré-Renaissance pour les XIIIe et XIVe siècle.
Lorsqu’on parle de Renaissance artistique, les références de l’époque ne sont plus moyenâgeuses mais issues d’une antiquité gréco-romaine plus ou moins étudiée à partir des vestiges disponibles, plus ou moins rêvée voire fantasmée.
L’émergence du musée
C’est à la Renaissance, notamment en Italie, qu’on nomme ainsi des galeries où sont réunis des objets d’arts.
Le mot musée reste (sous sa forme latine, muséum) un lieu habité par les Muses.
Les princes italiens sont les premiers à envisager l’idée d’une collection de tableaux et de sculptures, rassemblés à l’intérieur des cours et des jardins, puis dans les galeries (large couloir reliant un bâtiment à l’autre). Ils associent les notions d’œuvre d’art, de collection et de public (il ne concerne que des invités des princes), préfigurant ainsi le concept de « musée des arts ».
Voir les galeries Doria à Gènes, Este à Modène, Gonzague à Mantoue, Farnèse et Borghèse à Rome…
Quelques précurseurs français…
1540, Lectoure (Gers) : une vingtaine d’autels tauroboliques, plus quelques stèles mis au jour lors de travaux dans le chœur de la cathédrale sont fixés sur les piliers de la maison commune de 1591 à 1840
20 autels conservés correspondant à trois grandes cérémonies en 176, 239 et 241 ap. J.-C., découverts en 1540 et constituant dès lors une « collection publique ». Aujourd’hui au Musée Eugène Camoreyt de Lectour
Le taurobole était un sacrifice destiné à « rendre les divinités propices » au cours duquel on égorgeait un taureau. Déesse Cybèle (gardienne des savoirs) divinité d’origine phrygienne, adoptée par les Grecs puis par les Romains, personnifiant la nature sauvage. Elle est présentée comme « Magna Mater », Grande Déesse, Déesse mère, Mère des dieux.
1614, Arles : première véritable collection publique d’antiquités romaines dans la maison commune suivie de l’aménagement des Alyscamps en 1784.
1694, Besançon (Franche-Comté) : premier musée public en France ainsi établi par ses statuts.
Révolution française
Deux éléments propices au développement des musées :
1- Montrer au peuple les collections privée du roi, des nobles et du clergé ;
2- Redécouverte de l’antiquité (comme à la renaissance) mais avec une ouverture vers l’Orient, Grèce, Constantinople ou Égypte avec les conquêtes du général Bonaparte (1798).
1- Montrer au peuple une certaine idée de la nation
1793 : le Palais du Louvre devient pour partie un musée.
(Il y avait eu une première présentation des « tableaux du Roy » au palais du Luxembourg de 1750 à 1779, les visites ayant lieu les mercredi et samedi, sur des créneaux de trois heures. Le futur Louis XVIII fit fermer la galerie en 1780).
Institution publique dès le départ, le musée vise à rendre accessible à tous le patrimoine collectif de la Nation, l’idée du beau et du savoir à travers une sélection d’objets. Le musée montre l’art, mais aussi la science, la technique, l’histoire, toutes les nouvelles disciplines porteuses de progrès et de modernité.
2- Redécouverte de l’antiquité
Le XIXe siècle voit un retour à l’Antiquité, avec un intérêt pour la
route de l’Orient que prennent les chercheurs (débat sur les questions
liées à la « mise en musée » d’éléments du patrimoine des pays
considérés).
La Grèce est la première destination : dès 1812, le prince héritier du
Royaume de Bavière achète des statues et autres fragments dégagés en
1811 du temple d’Égine. Pour les abriter et les exposer au public, il
fera construire une « glyptothèque » ou galerie de sculpture, bâtie,
dans le style grec, avec un portique à colonne cannelée d’ordre dorique.
En 1816, le parlement britannique achète les marbres du Parthénon
d’Athènes, qui avaient été démontées et « rapatriées » au Royaume-Uni
par Lord Elgin, ambassadeur à Constantinople. Elles trouveront refuge
au British Museum, qui venait également d’acquérir les frises du temple
d’Apollon de Bassae et qui sera transformé en temple grec en 1823.
Musée égyptien du Louvre
En 1798, le général Bonaparte organise une expédition en Égypte pour combattre la puissance de la Grande-Bretagne en Méditerrané. Il est accompagné de 160 savants, astronomes, naturalistes, mathématiciens, chimistes mais aussi de peintres, dessinateurs ou architectes chargés d’explorer l’Égypte. La conquête militaire s’avère être un échec mais l’expédition scientifique est un succès, à l’origine de l’« égyptomanie », mode de la première moitié du XIXe siècle.
Pour témoigner des richesses rapportées du pays, est créé en 1826 le musée égyptien du Louvre (aménagement des salles par les architectes Percier et Fontaine, les architectes du style Empire). Musée dirigé par Jean-François Champollion, qui déchiffra les hiéroglyphes grâce à la pierre de Rosette (exposée à Londres au British Museum). Les fouilles égyptiennes provoquent en outre la création du Musée égyptien du Caire en 1863.
Enfin, après des expéditions archéologiques en Mésopotamie est créé au Louvre en 1847 le musée assyrien. Parmi les pièces exposées figurent les fameux Taureaux ailés de Khorsabad qui encadrent une porte du musée.
Le musée d’art à d’autres fonctions éducatives. Il est le lieu de formation pour les étudiants et les artistes qui ne cessèrent, tout au long du siècle, de « copier » les tableaux de maîtres, à tel point qu’on est obligés de fixer des règles : un même tableau ne peut être copié par plus de trois personnes à la fois par exemple.
Hubert Robert, 1796, Galerie du Louvre (merci à FB) :
De 1850 à 1900, le public semble attiré par les grands musées, mais aussi par les grandes expositions.
L’utilité sociale du musée public devient de plus en plus claire et affirmée : « les œuvres du génie appartiennent à la postérité et doivent sortir du domaine privé pour être livrés à l’admiration publique » écrit Alfred Bruyas, ami de Gustave Courbet. Au cours des années 1820, des expositions s’organisent au Louvre, et pas seulement des expositions artistiques. En effet, le XIXe siècle voit l’industrie se développer, et les musées sont également utilisés pour exposer les produits de l’industrie française. Ainsi naissent les écoles de dessins, les expositions universelles et les musées d’art appliqué.
Musées des arts appliqués
>> vers l’article concernant le Cristal Palace de Joseph Paxton
Le premier musée d’art appliqué ouvre en 1852 à Londres, un an après la première exposition universelle. Henri Cole est chargé de former une collection en rachetant pour 5 000 livres, des objets exposés à l’exposition universelle qui vient de se terminer. On trouve un terrain à South Kensington et le musée ouvre, avec ses collections, son école d’art, son amphithéâtre et sa bibliothèque. Il sera rebaptisé par la suite Victoria and Albert Museum (Victoria, 1819-1901, reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande de 1837 à sa mort, Albert de Saxe-Cobourg-Gotha son mari).
Mot folklore, milieu du XIXe siècle en Grande-Bretagne, vite accepté en France. Il désigne les traditions (lore) d’un peuple (folk). Avant l’apparition du mot, on disait popular antiquities, selon l’idée que ces traditions étaient très anciennes et survivaient à l’état de coutumes, contes, costumes, rites et objets. Le terme allemand, Volkskunde, se retrouve aujourd’hui encore dans le nom de nombreux musées. En français, l’expression « arts et traditions populaires » naît dans l’entre-deux-guerres, à l’initiative de Georges Henri Rivière, qui finit par obtenir l’ouverture du musée du même nom en 1975. Son histoire a fait l’objet d’une exposition au Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM) de Marseille en 2018
> Article
Les musées ethnographiques
Ceux-ci sont les héritiers des cabinets de curiosités enrichis par les voyages d’exploration.
L’ethnographie devient une discipline autonome, au milieu du XIXe siècle. De retour d’un voyage au Japon, le médecin et botaniste Philip Franz Von Siebold est chargé par le roi des Pays-Bas en 1837 d’organiser les collections qu’il en avait rapportées au sein du Museum Voor Volkerkunde de Leyden. L’exemple se diffuse ensuite en Allemagne, à Leipzig, Munich puis Berlin.
À Paris, au lendemain de l’exposition universelle de 1878, Ernest Théodore Hamy, (1842, 1908), professeur d’anthropologie au muséum national d’histoire naturelle, est chargé d’ouvrir un musée d’ethnographie au nouveau palais du Trocadéro.
Instauration en 1878 du Muséum ethnographique des missions scientifiques. Ernest Hamy, premier directeur.
Le manque de fonds, l’inadéquation des locaux et la mobilisation de son personnel pendant la Première Guerre mondiale arrêtèrent son développement et entrainèrent une dégradation partielle des collections.
En 1928, Paul Rivet fut nommé à sa tête et le fit rattacher à la chaire d’anthropologie du Muséum National d’Histoire Naturelle. Il entreprit de moderniser la muséographie ethnographique.
Les locaux, jugés insuffisamment aptes à assurer la fonction de musée, furent démolis en 1935 pour laisser place au Palais de Chaillot. Le musée devient en 1937 le Musée de l’Homme, ses collections françaises trouvant place au Musée National des Arts et Traditions Populaires créé en même temps dans le même lieu.
Les artistes fauves et cubistes avaient découvert l’« art nègre » au Musée du Trocadéro. Picasso, selon ses dires, y aurait compris « le sens même de la peinture, comme une forme de magie qui s’interpose entre l’univers hostile et nous, une façon de saisir le pouvoir, en imposant une forme à nos terreurs comme à nos désirs. »
Quelques images de muséographies (merci à FB) pour discussion
Qualité des images liée à l’époque…
Architecture des musées
XIXème siècle, première moitié du XXème siècle
Karl Friedrich Schinkel, Altes Museum, Berlin, 1923-1928
Édifice de style néo-classique, avec une rotonde intérieure inspirée du Panthéon de Rome, non visible de l’extérieur, pour ne pas concurrencer la cathédrale proche
Formes monumentales, sortes de sanctuaires, illustrant pouvoir, autorité, force symbolique de la démocratie, dimension sacrée de l’art officiel… selon les cas.
Ceci explique les aspects de palais ou de temples et la mise en œuvre quasi systématique de la symétrie.
John Russel Pope, National Gallery of Art, Washington, 1937-1941
Palais de Tokyo, 1937, Paris
André Aubert, D, Dastugue, JC Dondel et P. Viard, Musée de la Ville et de l’État (actuel Palais de Tokyo), construit à l’occasion de l’exposition universelle de 1937. Ci-dessous, vue aérienne du Palais de Tokyo où le musée d’art moderne occupe l’aile est, ici à droite.
>>> histoire schématique du bâtiment et de ses affectations successives
Nb : faire un lien avec la réhabilitation de Lacaton et Vassal
>>> vers le site de l’agence
Period rooms
Dans les années 20, invention aux États-Unis des period rooms, on parle parfois de muséographie analogique, où art et mobilier (arts appliqués) sont exposés de concert pour reconstituer artificiellement ou fantasmatiquement des intérieurs.
1945-1960, Rupture
Le Corbusier, musée à croissance illimitée, 1934
(élément précurseur de la rupture)
Film Le Corbusier – Musée à croissance illimitée. Julien de Muynck – Alexandre Leytens
Ludwig Mies Van Der Rohe, musée pour une petite ville, 1942-43
Remise en question de l’espace fermé, murs ouverts ou vitrés, œuvres flottantes, ouverture du musée au monde.
Faire dialoguer avec le Cristal Palace où le mouvement est inverse, c’est-à-dire que le monde est muséographié, le monde rentre dans le musée.
>>> Lien vers l’article Le « musée pour une petite ville » de Mies van der Rohe : avant-texte ou avant-textes ? de Cammie McAtee
Franck Lloyd Wright, Solomon R. Guggenheim museum, New-York, 1959
Une sorte d’OVNI dans le monde de l’architecture des musées. Une spirale qui dessine une rampe inclinée, laquelle donne accès à des espaces d’exposition, sorte de niches successives. Pas de modularité ou quasi, une architecture extrêmement prégnante, qui laisse une place contrainte aux œuvres exposées, à l’exception du grand vide central qui a donné lieu à des installations souvent très réussies (Daniel Buren par exemple). Sur le plan urbain, le bâtiment est comme replié sur lui-même et ne participe que comme objet singulier au paysage urbain.
Philip Goodwin et Edward Durell Stone, MoMA, New-York, 1929
MoMA = Museum of Modern Art
Une façade urbaine en continuité de la rue mais à l’intérieur, une grande flexibilité, une « machine à exposer ». Période Moderne, faire le lien avec la « machine à habiter » de Le Corbusier.
Dans le même mouvement,
Lagneau, Musée Maison de la Culture du Havre, 1955-60
Attention, la partie maison de la culture quitte le bâtiment en 1967. Ne pas confondre avec le bâtiment « Le Volcan » signé Oscar Niemeyer.
Affonso Reidy, Musée d’Art Moderne de Rio de Janeiro, 1953-58
Nb : Roberto Burle Marx, paysagiste (en particulier auteur du dessin en vagues pour les trottoirs de Rio).
Volumes pour partie posés, pour partie suspendus, indépendants de la structure.
Ludwig Mies Van Der Rohe, Neue Staadt Gallerie, Berlin, 1962-68
Voir la question des murs vitrés, de la continuité entre intérieur et extérieur au niveau des plafonds, et du socle enterré.
Et beaucoup plus tardivement, Renzo Piano et Richard Rogers, Centre Georges Pompidou, Paris, 1971-77.
(tous fluides et circulations en façade, intérieur libre et cloisonnable selon les projets).
… ou encore Renzo Piano, fondation Beyeler, Bâle, continuité et projection du paysage végétal à l’intérieur.
Questions de lumière
José-Luis Sert, fondation Maeght, Saint-Paul de Vence, 1964
José-Luis Sert, fondation Miro, Barcelone, 1975
Louis I Kahn, musée Kumbel, Texas, 1966-72
Remise en cause de la « machine à exposer » ou « white cube »
Carlo Scarpa, Museo Civico di Castelvecchio, Verone, 1956-64
Andrea Bruno, Castello di Rivoli, Museo d’arte contemporanea, 1980
Aujourd’hui, explosion du nombre de musées et de projets de musées.
Tout est muséable !
Politiques culturelles, développement territorial et architectures médiatiques
James Stirling (1926-1992), Neue Staatsgalerie, Stuttgart, Allemagne,
années 1970, ouvert au public en 1984.
Ieoh Ming Pei, pyramide du Louvre, Paris, 1983-89
Franck Gehry, Musée Guggenheim, Bilbao
>>> vers un film des espaces intérieurs à regarder en réfléchissant à l’accrochage des œuvres – adresse https://vimeo.com/38558274 [www.guggenheim-bilbao.eus]
Le bâtiment qui abrite les collections privées de la fondation Guggenheim a été construit sur des fonds publics (env 100 millions de dollars). Il est un des moteurs du développement économique et de notoriété de la ville de Bilbao, auparavant sinistrée industriellement. On estime en 2007 qu’il a accueilli 1 million de visiteurs, contribuant pour 1,57 milliards d’euros à l’économie du pays basque, et générant 45 000 emplois directs et indirects. On parle couramment de l’effet Guggenheim à ce propos.
Peter Cook et Colin Fournier, Kunsthaus Graz, 2003
Les musées-villes
Rudy Ricciotti, le MuCEM, 2002, 2013, Marseille
Article ci-dessus à déplacer
Zaha Hadid (1950-2016), MAXXI
Musée national des Arts du XXI e siècle, Rome
Concours 1999 – Ouverture au public 2010
Ensemble du programme : 27 000 m2
Les musées-monde
Jean Nouvel, le Louvre d’Abu Dhabi, 2007-2017
Établir dialogue entre Peter Berhens qui dessine pour AEG les bâtiments, les éléments de communication (papier à entête, logotype…) et Jean Nouvel dont le bâtiment devient le logo lui-même (idem pour le Centre Georges Pompidou à Paris)…
Bibliographie schématique
Le musée, une histoire mondiale, tome I : Du trésor au musée, par Krzysztof Pomian, Collection Bibliothèque des Histoires, Gallimard, Paris 2020
>> lien vers l’article « muséographie »
>> lien vers « les contextes, définition du musée »
>> lien vers « les acteurs institutionnels du musée »