« Muséographie interactive », conférence à l’école des beaux-arts d’Alger le 11 novembre 2015
Organisation association Rivages (Akhila Mouhoubi), invitant Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel
Argument
Musées de société : dans le sens où nous l’entendons, la muséographie consiste à mettre en espace les discours fondateurs d’une exposition. Les objets, proposés au visiteur par le conservateur ou le commissaire d’exposition, s’articulent entre eux ; leur succession linéaire ou plus complexe amène ainsi une description, la compréhension d’une époque, d’une culture, d’une technique, d’un mode de vie…
Dans cet objectif, le contexte qui accompagne l’objet est un élément central qui précise le sens dans lequel il est exposé. Un outil, marteau ou chignole par exemple, peut tour à tour être un objet de menuiserie au manche tourné faisant ainsi preuve d’un savoir-faire en la matière, il peut être un écho au geste défini par son emploi, être une balise au sein des évolutions techniques, parler d’une époque précise au cours de laquelle il était utilisé ou encore de l’attitude d’un collectionneur d’aujourd’hui.
Les technologies numériques susceptibles d’accompagner l’exposition des objets et/ou le visiteur ont un impact important sur cette notion de contexte. Sous ce vocable générique se retrouvent de nombreux instruments (interactivité, Rfid, réalité augmentée, réalité virtuelle, codes 2D….) qui peuvent permettre au visiteur d’être informé sur les choix du commissaire d’exposition et donc de mieux saisir ce que ce dernier a défini comme message ou comme démonstration.
Ces outils ouvrent peut-être aussi des voies plus ambitieuses ou plus spéculatives, celles du musée infini ou celles du musée sans bâtiment par exemple.